PSP ♥ Entraide entre utilisateurs

https://www.digitalcameraworld.com/news ... ver-before
(Pour ceux qui l'ignorent, un clic-droit sur la page internet permet de traduire en français)

https://arsenal.cgtrader.com/

https://arsenal.cgtrader.com/3d-virtual ... on#studios

Le catalogue IKEA est à 75% en image de synthèse, depuis pas mal de temps déjà. J'ai lu quelque part que tous les ordinateurs des employés étaient mis à contribution pour le calcul des rendus lorsqu'ils n'étaient pas utilisés.
https://www.numerama.com/magazine/29857 ... these.html

Ouche, les prix !!! Ça fait mal, entre 6000 et 18000 $ pour photographier une table, un fauteuil, un canapé, un vase et une lampe - et fournir cinq clichés distincts de ces produits sur fond blanc, ainsi qu'une scène de style de vie pour chacun. Je trouve ça vraiment exagéré, c'est réellement les prix d'un studio photo ?
D'après ce que j'ai compris, il suffit de quelques photos pour modéliser en 3D le produit et ça ne coûte plus que 2000 $ sans compter que c'est exploitable à l'infini (changer la matière, la couleur, le fond, l'éclairage, etc.) alors qu'il aurait fallu réenvoyer l'équipe photo et le matériel sur place en cas de modification des besoins du client. Vu comme ça, c'est plus intéressant.
Mais vu côte à côte, ça l'est beaucoup moins. Le jeu est de dire lequel est le modèle 3D et lequel est réel ? Je ne sais pas quoi en penser, est-ce vraiment la fin des photographes...

spitfrog a écrit : ↑03 oct. 2021, 01:05 Ouche, les prix !!! Ça fait mal, entre 6000 et 18000 $ pour photographier une table, un fauteuil, un canapé, un vase et une lampe - et fournir cinq clichés distincts de ces produits sur fond blanc, ainsi qu'une scène de style de vie pour chacun. Je trouve ça vraiment exagéré, c'est réellement les prix d'un studio photo ?

Dans mon deuxième et dernier lien, sous "What makes traditional photography so expensive?", il y a l'explication, simplifiée, il est vrai, mais correcte dans son principe.

J'ai travaillé dans un studio de prises de vues de ce genre, le "Photo Studio 9" à Embourg (Liège), studio qui n'existe plus. On faisait des prises de vues pour des catalogues, entre autres. La gestion des produits à photographier était très "lourde", si je puis dire. Ce n'est pas le photographe qui se déplace pour aller photographier les produits, ce sont les produits qui sont amenés chez le photographe. Quand il y avait 200 objets à faire, on ne pouvait pas les transporter n'importe comment au risque de les abîmer. C'est un vrai déménagement avec les précautions qui s'imposent. Il fallait ensuite de la place pour les stocker dans le studio. Certains venaient d'endroits différents bien que le catalogue soit le fait d'un seul client. Parfois un des objets reçus ne correspondait pas à ce qui était prévu (erreur). Cela bloquait tout le suivi des prises de vues et parfois l'organisation complète du planning en attendant de récupérer le bon objet. Ensuite, selon la taille de l'objet et ce que le client demandait, il fallait changer fond et éclairages. Physiquement, cela prend du temps. A la souris, devant un PC, il ne faut que quelques clics si l'image est virtuelle. Quand c'était du mobilier, il fallait construire l'environnement avec panneaux, plantes, tapis, etc. et l'éclairage. On faisait alors des prises de vue d'essai qu'il fallait développer pour vérifier le rendu. Ce que j'ai connu, c'était à l'époque de l'argentique. Les studios actuels fonctionnent de même en numérique, seule la partie développement n'est plus la même. Bref, tout cela est chronophage et mobilise des moyens physiques importants. Et quand on est un grand studio, ce sont de grands bâtiments, donc plus coûteux à tous points de vue (entretien, électricité, chauffage) et on a pas mal de personnel (laborants, assistants, administratifs). Cela se répercute sur les prix. Les devis tiennent compte de ces frais.

Je comprends les impératifs de coûts, mais je ne comprends pas ce besoin de tout numériser. Ça devait être un drôle de métier, mais tellement plus sympa que de rester derrière un écran. C'est le monde d'aujourd'hui, avec toutes ces techniques, on peut parier aussi sur la mort des acteurs dans pas longtemps, même principe. Avec l'IA, la mort des programmeurs, des décideurs, que sais-je encore ? Les robots dotés d'IA remplacent les ouvriers, les drones les soldats. C'est même plus une question de chômage de masse, mais une question existentielle, qu'est ce qu'on va bien pouvoir faire pour s'occuper demain?